Saturday, September 24, 2005

Vade retro Satanas

Je m'étais pourtant juré de ne jamais me laisser avoir par les consoles de jeux et la maudite PS2. Mais voilà, depuis que le diable est dans la maison, je me retrouve de plus en plus accro à Cel Damage Overdrive, une course loufoque de petites voitures dans un univers de cartoons ( les amateurs reconnaîtront un concept assez proche d'Ignition qui fit les beaux jours de notre PC en 2002 ). Non seulement, il faut déjouer les pièges inhérents à chaque monde virtuel ( des troncs qui se balancent, des aimants paralysants, des convois inopportuns ) mais il faut en outre se prémunir contre des adversaires particulièrement mal lunés et armés jusqu'aux dents ( de la tronçonneuse démente à la batte de base ball baladeuse ). Après des premières courses balbutiantes et un abonnement que je croyais définitif à la dernière place, je me débrouille de mieux en mieux, m'arme en conséquence et arrive même à faire dérouiller mon professionnel de fils ( une fois sur 8 en moyenne seulement, faut pas s'emballer!).
Alors, pourquoi Cel Damage Overdrive plus que Burn out et Need for speed ? Sans doute parce qu'on ne s'embête pas avec des réglages interminables et des options de spécialistes qui feraient passer Jarno Trulli pour un pilote de karting. Ne subsite que le plaisir d'une course qui bastonne, un peu comme quand on regardait Satanas et Diabolo dans The Wacky race sauf que maintenant on a pris la place du Sergent Grosse Pomme et du professeur Maboulette.
Cel_Damage_Overdrive_Ps2

Saturday, September 17, 2005

Cousinage

Je ne peux pas dire que je sois un lecteur assidu de la revue Studio. En dehors du papier glacé et de quelques chouettes photos ( ce mois-ci, Ludivine Sagnier ), on a du mal à voir ce qui distingue le rédactionnel des encarts promotionnels. Mais si j'ai acquitté mon obole sans rechigner, c'est parce que Valérie a réalisé un supplément dans le numéro de Septembre qui montre qu'elle revient en grande forme ( Le derrière avait ses moments mais était trahi par une post-synchronisation récalcitrante et Vendredi soir était un monument d'ennui ( OK, Valérie n'était pas derrière la caméra )). Palais Royal, son troisième film déjà, sortira seulement le 23 novembre mais le teasing est déjà en marche. Si le film est à la hauteur de la parodie de Point de vue - Images du monde qu'elle a mis au point pour Studio, le film risque d'être une vraie tuerie. Déjà, le fait que la princesse s'appelle Armelle et le prince Arnaud me fait beaucoup rire. Allez, plus que deux mois à attendre !

Valérie Lemercier

Wednesday, September 14, 2005

The complete fourth season

Je ne prendrai pas la posture de l'initié, ni n'affirmerai que j'étais là avant les autres. Lorsque j'étais encore abonné à Canal Plus, j'ai systématiquement oublié d'en enregistrer des épisodes ( alors qu'ils étaient diffusés en V.O ) ne serait-ce que pour voir. Il a fallu le tintamarre d'une presse particulièrement échauffée ( je n'ai pas le souvenir de Télérama mettant trois T à une autre série ) pour qu'enfin, je prenne le taureau par les cornes et commande la première saison d'occasion sur Priceminister. Aujourd'hui, alors que je contemple le coffret de la saison 4 arrivé ce matin par la poste ( peu de sorties de films " grand écran " me mettent dans un tel état d'excitation ), j'ai du mal à imaginer que la saga Fisher va bientôt s'achever. Et cela me rend un peu triste car jamais je n'avais ressenti auparavant une telle proximité avec des personnages de fiction . Rarement avais-je vu un scénariste s'effacer autant derrière la vie propre de ses créatures . Une série où les Deus Ex-machina sont quasiment inexistants si ce n'est la disparition de Lisa ( non encore élucidée à ce jour ) ou l'accident cérébral de Nate, où chaque personnage se débat dans des contradictions terriblement humaines. Claire pardonnera-t-elle à Russell ? David est-il définitivement séparé de Keith ? Billy réussira-t-il à vivre en paix avec ses démons ? Ruth sera-t-elle suffisamment persuasive pour que George s'installe définitivement avec elle ? Federico va-t-il enfin se débarasser de sa belle-soeur ? David et Brenda ? Alors, des premières réponses ce soir en tachant d'éviter de se goinfrer les 5 disques d'affilée. six feet 4

Friday, September 09, 2005

L'affront

La Rochelle, où étais-tu hier soir lorsque Philippe Katerine et Thierry Jousse te faisaient l'honneur d'être à La Coursive ? Il y'avait plus de monde à attendre dehors sous la pluie l'ouverture des réservations pour la saison culturelle que dans la " salle bleue " refaite à neuf pour la projection de Peau de cochon et des Invisibles. Peau de cochon, un projet foutraque de dandy désinvolte, nous a bien fait marrer, l'ami Mariaque et moi. Sous ses airs de " tire-au-flanc" lunaire, Katherine nous a livré une dizaine de sketches savoureux ( surtout ceux où il a limité le nombre de prises, laissant ses acteurs joyeusement improviser ) dessinant le portrait d'un artiste à la recherche de l'humanité sous toutes ses formes ( Katherine filmant les voitures au dessus de la RN 137 en attente d'un automobiliste qui réponde à ses gestes, Katherine expliquant à des amis plus qu'éméchés pourquoi une peau de cochon lui avait sauvé la vie à 8 ans et surtout Thierry Jousse dissertant sur la collection de matières fécales du réalisateur ). Nous étions une bonne quarantaine au début de la projection mais à la fin, un gros quart avait bruyamment quitté la salle. J'ai vu hier soir que La Rochelle sous ses dehors " belle et rebelle " avait des frilosité de sous-préfecture auvergnate.
peau de cochon Le film de Jousse,
Les Invisibles
, m'a moins emballé ( Lio en productrice aventureuse, une vraie erreur de casting ), trop occupé à boucler la boucle de ses samples et de son scénario et ne s'attachant pas suffisamment à faire vivre ses personnages. La musique électronique, au coeur du projet du film, méritait un meilleur traitement et les sensations dont Thierry Jousse désirait tant qu'elles soient au rendez-vous furent assez minces me concernant ( hormis la voix de Lisa ( Margot Abascal ) réclamant au téléphone un gros chat pour la satisfaire ). Ce n'était évidemment pas une raison pour bouder une soirée très intriguante.
Les invisibles