Friday, March 13, 2009

Drew goes to Boston

J'aime le football. Aujourd'hui plus qu'il y a vingt ans, l'engouement de mon fils y étant évidemment pour quelque chose.
J'aime le football, le spectacle comme le jeu. Hélas, ce n'est pas vraiment réciproque. Mon niveau de jeu est à peine supérieur à celui du jeune Jean-Claude Tergal.

Pourtant, je m'accroche et tente (vainement) de justifier ma place d'avant-centre intérimaire du F.C Saint-Christophe (section vétérans). Ce goût du ballon rond, nous sommes nombreux à le partager dans la blogosphère (Coolbeans, Mariaque, Erwan et bien d'autres) et j'en connais même certains ( les mêmes qui s'abonnent à So Foot et sculptent la statue de Vikash Dhorasso) qui considèrent Fever pitch de Nick Hornby comme le parfait bréviaire du fan de foot indé . J'aime bien l'auteur de 31 songs mais j'avoue ne pas m'être encore plongé dans la lecture de Carton jaune. Sans doute pas assez fan d'Arsenal pour ça (Ah, s'il avait choisi Liverpool ou l'ASSE, je dis pas!)). Mais, en consultant la filmographie de Drew Barrymore, je me suis rendu compte qu'elle avait tourné dans une adaptation du bouquin sous la direction des frères Farelly. Mon sang n'a alors fait alors qu'un tour : Drew + Farelly Bros + Football = Bingo!
Las, le film étant destiné prioritairement au marché américain, le soccer fut remplacé par le base ball. Le Nick Hornby, ils ont du lui proposer un sacré paquet d'oseille pour qu'il accepte de substituer les Boston Red Sox aux Gunners. Car, même un home run des familles, je ne vois pas comment ça peut équivaloir un beau passement de jambes ou un retourné acrobatique. Ne boudons pas cependant le plaisir qu'on eut à retrouver Drew dans un film qui se situe quand même cent coudées au dessus de Never been kissed before. Ce n'est pas me myself and Irene, ni même Shallow Hal, la fantaisie des frères Farelly semblant souvent bridés par l'univers très codé du base ball. Mais il y a là une une humanité qui fait souvent défaut aux autres screwball comedies (les frangins ont une vraie tendresse pour les gens qu'ils filment) et des personnages principaux qui tiennent la route. Sur un canevas pas vraiment original (en gros, comment concilier une monomanie aliénante et un engagement amoureux conséquent), Fever pitch déroule une romance sans trop de chichis (si on fait l'impasse sur un trio de copines un peu trop chick flick à mon goût) avec un joli climax amoureux(Ben fait griller des saucisses pour sa fiancée (Freud, retiens-moi)) et un final réjouissant (oh, Jack Kehler!) bien qu' un peu over the top. Quant à Drew, sans qui (soyons honnêtes) je n'aurai même pas eu l'idée de visionner ce film, elle est adorable, pétulante, girl next door en diable et ce n'est pas le moins important parfaitement juste et crédible (à quelques mimiques près).

Friday, March 06, 2009

Am I through with Drew ?

Drew Barrymore fait partie des quelques actrices américaines dont je traque la présence avec avidité. Petite, potelée, le nez en trompette, elle a beaucoup d'atouts dans son jeu. Pourtant, je suis régulièrement déçue par ses apparitions à l'écran. En fait, à part Donnie Darko (encore y tenait-elle un rôle secondaire), Everyone says I love you et Charlie's angels, je trouve sa carrière souvent décevante et ses prises de risque très limitées. J'aurai grand plaisir à la voir parader dans des comédies débridées . Elle a plus à voir à mon avis avec la loufoquerie des frères Farelly (elle eut été parfaite dans Me, Myself and Irene) ou le régressif décomplexé du clan Appatow qu'avec l'univers très flick chick de 50 first dates et surtout de Music and lyrics. Qu'a-t-elle été faire dans cette comédie sentimentale poussive où son rôle se limitait à servir la soupe à un Hugh Grant en roue libre ? Pas un second rôle savoureux (à la Rhys Infans dans Notting Hill), pas un moment qui ne soit attendu, convenu. Le film fait peine à voir. On reste malgré tout jusqu'au bout. Pour Drew (même si dans ce film, il nous a semblé (horreur!) que son débit vocal était aussi exaspérant que celui de Teri Hatcher dans DH). Et puis aussi pour Adam Schlesinger, le bassiste des Fountains of Wayne qui signe le score du film. Ce type excelle dans le pastiche. Il est aussi brillant ici (un subtil démarquage de Wham et de Duran Duran) qu'il le fut dans That thing you do. Sa pop synthétique et sucrée sauve le film du naufrage complet. Elle lui permet même un vrai instant de grâce, lorsque Drew, improvisée compositrice de lyrics, chantonne Way back into love avec Hugh Grant. Pas que ses prouesses vocales (elle chante pour de vrai et lui aussi (pas mal d'ailleurs!)) fassent grimper au plafond mais le mélange de douceur et de gaucherie qu'elle y met m'enlève temporairement tout sens critique.
5 minutes en apesanteur sur un film qui en compte 100, c'est pas bézef mais c'est toujours deux de plus que dans Never been kissed before (1999), autre nadir dans la filmographie de l'ex Gertie d'E.T. Et encore ces deux minutes-là ne lui sont-elles pas vraiment dues. Elle y est éxécrable en journaliste undercover dans une High School de Chicago (pas une once de crédibilité, des mimiques pour seul registre dramatique et une costumière à faire monter sur l'échaffaud). Non, le seul moment qui ne fait pas rougir de honte, c'est lorsque le sound designer se souvient de la trilogie teen movie de Hugues avec Molly Ringwald et nous balance en pleine prom night Please please please let me get what I want des Smiths (et oui, exactement comme dans Sixteen Candles). Et puis on ferme les yeux et on se souvient que les plus délectables teen movies américains tiraient leur force de B.O riches des heures glorieuses de la pop britannique (Pretty in Pink des Psychedelic Furs dans Pretty in pink, Don't you forget about me dans The Breakfast club) alors qu'ils auraient tout aussi bien pu s'abreuver au réservoir croupissant du hard FM contemporain.