L'affront
La Rochelle, où étais-tu hier soir lorsque Philippe Katerine et Thierry Jousse te faisaient l'honneur d'être à La Coursive ? Il y'avait plus de monde à attendre dehors sous la pluie l'ouverture des réservations pour la saison culturelle que dans la " salle bleue " refaite à neuf pour la projection de Peau de cochon et des Invisibles. Peau de cochon, un projet foutraque de dandy désinvolte, nous a bien fait marrer, l'ami Mariaque et moi. Sous ses airs de " tire-au-flanc" lunaire, Katherine nous a livré une dizaine de sketches savoureux ( surtout ceux où il a limité le nombre de prises, laissant ses acteurs joyeusement improviser ) dessinant le portrait d'un artiste à la recherche de l'humanité sous toutes ses formes ( Katherine filmant les voitures au dessus de la RN 137 en attente d'un automobiliste qui réponde à ses gestes, Katherine expliquant à des amis plus qu'éméchés pourquoi une peau de cochon lui avait sauvé la vie à 8 ans et surtout Thierry Jousse dissertant sur la collection de matières fécales du réalisateur ). Nous étions une bonne quarantaine au début de la projection mais à la fin, un gros quart avait bruyamment quitté la salle. J'ai vu hier soir que La Rochelle sous ses dehors " belle et rebelle " avait des frilosité de sous-préfecture auvergnate.
Le film de Jousse,
Les Invisibles, m'a moins emballé ( Lio en productrice aventureuse, une vraie erreur de casting ), trop occupé à boucler la boucle de ses samples et de son scénario et ne s'attachant pas suffisamment à faire vivre ses personnages. La musique électronique, au coeur du projet du film, méritait un meilleur traitement et les sensations dont Thierry Jousse désirait tant qu'elles soient au rendez-vous furent assez minces me concernant ( hormis la voix de Lisa ( Margot Abascal ) réclamant au téléphone un gros chat pour la satisfaire ). Ce n'était évidemment pas une raison pour bouder une soirée très intriguante.
Le film de Jousse,
Les Invisibles, m'a moins emballé ( Lio en productrice aventureuse, une vraie erreur de casting ), trop occupé à boucler la boucle de ses samples et de son scénario et ne s'attachant pas suffisamment à faire vivre ses personnages. La musique électronique, au coeur du projet du film, méritait un meilleur traitement et les sensations dont Thierry Jousse désirait tant qu'elles soient au rendez-vous furent assez minces me concernant ( hormis la voix de Lisa ( Margot Abascal ) réclamant au téléphone un gros chat pour la satisfaire ). Ce n'était évidemment pas une raison pour bouder une soirée très intriguante.
2 Comments:
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Comme vous avez raison mon indéfectible camarade !
Vous accompagnant à ladite soirée (moi attiré par Philippe, vous par Thierry), nous fûmes tout à la fois ravis et affligés parce que nous vîmes ce soir-là.
Le ravissement était sur l'écran, la honte dans la salle et sur le parvis de cette Coursive...
Car s'il est effectivement touchant et pittoresque de voir le club des irréductibles abonnés siéger dés la veille de l'ouverture de la location de la saison théâtrale aux portes de l'endroit, tels des fans transis d'Harry Potter toute une nuit devant la Fnac des Ternes, il est aussi regrettable de découvrir combien, sous le vernis sympathique de la chose, se cache une étroitesse d'esprit et une exclusivité un rien pédante.
Placarder les vitres de la Coursive de mini-affiches "Les Cultureux" et assister à la soirée évoquée par vous Sonic, dans une salle quasi déserte, voilà qui ne lasse pas de me surprendre...
Je croyais la culture justement faite d'audace et de curiosité, d'aventure et de confiance, issue de différents médias.
Or cette manifestation , ce sitting revendicatif et rituel, pro-Art de la Scène (ce qui n'est pas villipendable, je suis moi même abonné 13 spectacles...), m'est apparu comme un camouflet, une revendication désagréable. Un échec.
Echec parce que les rochelais ne sont pas aussi aventureux, érudits, sophistiqués et particuliers que ne le laissent croire leurs Francos et leur Festival du Film !
Voilà bien là deux évènements qui concernent décidément bien plus parisiens et visiteurs que les locaux.
Locaux aussi embourgeoisés qu'ailleurs finalement, assis sur leur cul, sûrs de leur bon droit et leur bon goût, devant la Coursive, spectaculairement, avec le moins de décence possible.
De là à dire qu'ils ne méritent que peu cet endroit et les choses qui s'y trament, il n'y a qu'un pas que je songe à franchir très prochainement...
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