Wednesday, November 09, 2005

Teachers like us

Teachers vol.2Le problème avec Teachers, la série dont j'ai le plus envie de vous entretenir, c’est que beaucoup d’entre vous ont peu de chance de la voir un jour. Je vois mal en effet une chaîne hertzienne miser sur le quotidien d’une comprehensive school à Summerdown dans la banlieue de Bristol. Sur le câble peut-être dans un lustre ou deux. Pour le moment, la seule solution est de commander les saisons sur des sites anglais.
La chance a voulu que lors d’un de mes trop rares séjours dans la patrie de Churchill, je tombe dans un moment d’oisiveté sur cette série pas banale. Au lieu comme c’est l’usage dans la plupart de séries de s’attacher à des adolescents chahuteurs, dragueurs ou mal dans leur peau, Teachers préfère se concentrer sur leurs enseignants montrés sous un jour très inhabituel. Hâbleurs, tire-au-flanc, puérils, irreponsables, avides de tits plus que de Keats , Kurt, Simon et Brian dont l’univers intellectuel dépasse rarement les limites du pub donnent une image peu reluisante des fonctionnaires britanniques . Les femmes, Suzanne et Jenny relèvent le niveau comme pour mieux souligner la crasse incompétence de leurs collègues masculins.
Si vous n’avez que l’instit’ ou Madame le proviseur en tête comme héros récurrents à dominante pédago’ , Teachers risque de vous décrasser les neurones. A Summerdown, les profs font rarement des heures supplémentaires ( si ce n’est pour balancer un mouton hagard dans le bureau du headmaster ) et les copies sont corrigées au rythme des fléchettes du pub. C’est drôle parce que l’institution est bousculée mais que les personnages existent vraiment. Andrew Lincoln (Simon) passe parfois les bornes du cabotinage le plus éhonté mais dans l’ensemble, les acteurs font du bon boulot (mention spéciale à ma petite Zoé Telford qui hélas disparaît à la fin de la première saison ( son minois vous dit peut-être quelque chose si vous avez vu Matchpoint, elle joue la secrétaire mutine de Chris )).zoe_telford Quand j’aurai dit en plus que la bande-son regorge de pépites britpop (c’est carrément The boy with the arab strap qui sert de générique), vous comprendrez mieux pourquoi j’ai fait de Teachers le nouvel étendard de mon anglomanie*.

* : Fred V., un de mes collègues d’E.P.S affirmait même en interclasse que si des anglais me chiaient sur la tête, je serai capable d’aller jusqu’à les remercier. C’est pas faux.

2 Comments:

Blogger michelsardou said...

Ouais, j'avais vu la première série avant de me barrer d'Ecosse pour la Belgique. J'étais moi-même prof dans une école Brit à l'époque.
J'adorais cette série, je n'ai vu (hélas) que la première saison. Mais ça tenait plus du Tex Avery que de la triste réalité vécue au jour le jour.
Du coup, j'aurais plein de questions à te poser sur la deuxième saison (s'est-il tiré de son appart', son amour s'est-il concrétisé?)
En tout cas, à voir comme on regarde Urgences (que je n'ai d'ailleurs jamais vu)

2:24 PM  
Blogger Eric Aussudre said...

Oui, Simon s'est tiré de son appartement pour vivre avec les deux slackers intégraux, Kurt et Brian. Il a quitté Maggie( Zoe Telford ) et se retrouve célibataire. De nouveau profs pointent leur museau : J.P, un gay gallois et Penny, une incompétente mamelue. Maggie me manque un peu, il y'a des redites mais je reste accro en attendant la saison 3.

9:12 AM  

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