Monday, March 08, 2010

Les illusions perdues


On voit très bien ce que
17 again aurait pu être et n'est malheureusement pas. Le premier quart d'heure, assez réussi, dresse le portrait d'un trentenaire désabusé, Mike O'Donnell (Matthew Perry), pour qui les grandes espérances se sont stoppées nettes le jour où sa petite amie lui a annoncé à 17 ans qu'elle était enceinte de ses oeuvres. Mike était un élève doué, un basketteur accompli, parfaitement intégré dans son high school d'Hayden et promis à une université brillante (qu'il aurait pu intégrer grâce à une bourse décrochée eu égard à ses performances sportives). Mais voilà, l'annonce de cette grossesse et l'union subséquente vont tout faire capoter. Adieu, diplômes universitaires et carrière brillante. Bonjour vie médiocre, enfants ingrats, quotidien étriqué et promotions sans cesse remises au lendemain. Pendant presque vingt minutes, on tenait un avatar hollywoodien des Illusions perdues et Matthew Perry pouvait presque prétendre porter sur ses épaules le costard du formidable personnage créé par Philip Roth dans American Pastoral, The Swede (remplacer le basket par le base ball), à qui lui aussi tout était promis et pour qui lui aussi tout foira. Dans une très belle séquence, Mike O'Donnell, adulte revient sur les pas de ses exploits pour constater que le warrior d'hier n'a jamais concrétisé les rêves de sa jeunesse (sa femme (belle métaphore) dont il est séparé ratiboise les arbres du jardin de leur ancienne maison). Hélas, la mélancolie de ce premier quart d'heure fait vite place à un divertissement familial où Mike O'Donnel récupère sa jeunesse afin de rectifier ses erreurs de trajectoires. Zac Effron (moins détestable que ma fille Anne me l'avait décrit) étant sûrement plus vendeur que Perry (malgré Friends), on a droit à un gentil teen movie, bien moralisant et qui oublie très vite les ambitions du début. Volatilisées les frustrations et les déceptions de Mike adulte, bienvenue aux joutes verbales de Mike adolescent avec ses condisciples et au préchi-précha déplaisant vantant les bienfaits de l'abstinence. Alors, bien sûr, des punchlines de Ned Gold (Thomas Lennon) naissent quelques sourires mais le mal est fait et chacun retrouvera sa chacune en évitant de creuser le filon scabreux qui voit Mike, redevenu jeune, dragué par sa propre fille. A un moment pourtant, le cahier des charges imposé par les ligues de vertu a du être trop fort et Burt Steers leur adresse un joli pied de nez. Quand Mike, 17 ans ,sermonne ses copines cheerleaders en leur disant que si elles n'ont pas plus de vertu, personne ne les respectera et que l'une d'entre elles répond : "c'est justement ce que je veux que tu me respectes pas", on respire enfin mais c'est bien court au milieu d'un rata monogame sans saveur qui donne envie d'adhérer à un club échangiste. La fin ravira les ménagères, les cinéphiles, eux ont déjà et depuis longtemps fait le deuil des ambitions du film.

Wednesday, February 24, 2010

Tough girls don't cry


Pour son premier passage (ou presque) derrière la caméra, Drew Barrymore l’a joué plutôt profil bas. D’habitude, les actrices (acteurs) qui se découvrent directors sur le tard multiplient les idiosyncrasies. Leurs films font assaut d’originalité, de personnalité mais souvent le public, désarçonné par des histoires tordues ou des cadrages alambiqués (qu’on songe, et nous nous en tiendrons à un seul exemple, au Rat Boy de Sondra Locke), fait la fine bouche. On leur en veut de ne pas faire des films à l’image de ceux qui assurèrent leur succès.
Avec Whip it, l’ex-Gertie d’ET a choisi de ne pas boxer dans cette catégorie et le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a pas multiplié les prises de risque. Beaucoup des ingrédients visibles dans nombre de succès récents sont ici à l’oeuvre. On retrouve les beauty pageants comme dans Drop Dead Gorgeous ou Little Miss Sunshine, la réévaluation de sports improbables qui faisait tout le sel de Dodgeball (ici, une course de rollers sur un anneau aux règles assez byzantines) et puis bien sûr aussi Ellen Page, qui semble taillée pour transformer les films à petits budgets en champions du box office (Juno rapporta 230 millions de $ alors qu’il en avait coûté 6).
Pas une once d’originalité, ni dans la réalisation (à ne surtout pas voir juste après A Serious Man !), ni dans les thèmes (le coming of age, la revanche des underdogs, le conflit de générations) ni surtout dans la musique (lorsque Pash et Bliss font une virée en Chevrolet, Sheena is a Punk Rocker passe à la radio et on n’échappe pas à No Surprises lors de l’échange rituel de tee-shirts entre Bliss et son boyfriend).
Mais voilà, ce petit film passe-partout (sauf à la Rochelle ?!), on s’y attache, on lui trouve même des qualités que les films précités ne possèdent pas tous au même niveau.
D’abord, Drew Barrymore évite le jeu de massacre si facile sur les beaufs U.S White Trash. Le père de Bliss sirote sa Bud en regardant le Super Ball, multiplie les allusions grivoises mais c’est au bout du compte un chic type (magnifique Daniel Stern), la mère a du mal à accepter que sa fille troque la couronne de Miss Bodeen pour le roller mais elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et les copines de l’équipe ont de l’esprit à défaut d’éducation. Le trait n’est jamais forcé et Ellen Page (qui parfois horripilait par sa volubilité dans Juno) est ici à l’unisson de sa réalisatrice, sobre et touchante. Moins freaky que Dawn Wiener Dans Welcome to the Doll House, elle réussit de manière tout à fait crédible la métamorphose de la chenille binoclarde Bliss Cavendar en papillon à patins Babe Ruthless championne de roller. Même la bully (Juliette Lewis, superbe) refuse le coup de Jarnac qui aurait pu mettre sa rivale par terre.
Dans ses meilleurs moments (tout ce qui touche à l’amitié entre Pash (formidable Alia Shawkat) et Bliss),Whip it n’est pas loin du charme et de la justesse qui irriguaient le film d’Adrian Lyne, Foxes.
Bliss, ou lorsque le teen movie fait place à la chronique douce-amère…
Drew Barrymore (2009)

Friday, October 02, 2009

Pauline à la Plage


C'est peut-être en refusant d'être de son temps qu'on devient intemporel et c'est peut-être aussi en s'adonnant à l'artifice qu'on s'approche le plus de la vérité des sentiments. Ces idées me trottaient dans la tête en regardant pour la première fois Pauline à la plage d'Eric Rohmer. J'avais enregistré le film sur VHS il y a presque une décennie mais j'avais différé le visionnement par peur d'être déçu.
Quel incroyable contraste entre la représentation de l'adolescent dans ce film et dans les autres films, d'hier comme d'aujourd'hui. Le personnage de Pauline est totalement dépourvu de ces tics de langage qu'on se croit obligé d'adopter dès lorsqu'on s'attache à filmer des moins de vingt ans. Et les adultes n'éprouvent pas non plus le besoin d'adapter leur façon de parler . Et, du coup, le décalage des générations est beaucoup moins sensible qu'ailleurs. Les discussions interminables s'enchaînent sur la naissance de l'amour sans que jamais l'ennui ne pointe le bout de son nez et ce, malgré l'incroyable affectation d' Arielle Dombasle (parfaitement en accord avec son personnage, cela dit). Les dialogues sont très écrits mais, étrangement, grâce à la vérité de la direction d'acteurs, l'adhésion du spectateur est totale (disons, du moins, la mienne!).
Le film fut distribué en 1983 et j'avais donc sensiblement le même âge qu' Amanda Langley à l'époque du tournage. Amanda est moins étincelante que Judith Godrèche dans La fille de quinze ans mais le charme du timbre de sa voix (à la fois grave et enfantin) opère longtemps. Si j'avais vu le film au moment de sa sortie en salles, nul doute que j'aurais été gêné par le très bel hommage que rend Féodor Atkine-Henri à sa beauté naissante ; aujourd'hui où j'ai largement dépassé l'âge d'Henri, je suis simplement frappé par l'hédonisme magnifique de cette scène, l'une des plus belles du film et qui donne envie d'aller faire plus qu'un tour du côté des autres films de Rohmer.

Friday, March 13, 2009

Drew goes to Boston

J'aime le football. Aujourd'hui plus qu'il y a vingt ans, l'engouement de mon fils y étant évidemment pour quelque chose.
J'aime le football, le spectacle comme le jeu. Hélas, ce n'est pas vraiment réciproque. Mon niveau de jeu est à peine supérieur à celui du jeune Jean-Claude Tergal.

Pourtant, je m'accroche et tente (vainement) de justifier ma place d'avant-centre intérimaire du F.C Saint-Christophe (section vétérans). Ce goût du ballon rond, nous sommes nombreux à le partager dans la blogosphère (Coolbeans, Mariaque, Erwan et bien d'autres) et j'en connais même certains ( les mêmes qui s'abonnent à So Foot et sculptent la statue de Vikash Dhorasso) qui considèrent Fever pitch de Nick Hornby comme le parfait bréviaire du fan de foot indé . J'aime bien l'auteur de 31 songs mais j'avoue ne pas m'être encore plongé dans la lecture de Carton jaune. Sans doute pas assez fan d'Arsenal pour ça (Ah, s'il avait choisi Liverpool ou l'ASSE, je dis pas!)). Mais, en consultant la filmographie de Drew Barrymore, je me suis rendu compte qu'elle avait tourné dans une adaptation du bouquin sous la direction des frères Farelly. Mon sang n'a alors fait alors qu'un tour : Drew + Farelly Bros + Football = Bingo!
Las, le film étant destiné prioritairement au marché américain, le soccer fut remplacé par le base ball. Le Nick Hornby, ils ont du lui proposer un sacré paquet d'oseille pour qu'il accepte de substituer les Boston Red Sox aux Gunners. Car, même un home run des familles, je ne vois pas comment ça peut équivaloir un beau passement de jambes ou un retourné acrobatique. Ne boudons pas cependant le plaisir qu'on eut à retrouver Drew dans un film qui se situe quand même cent coudées au dessus de Never been kissed before. Ce n'est pas me myself and Irene, ni même Shallow Hal, la fantaisie des frères Farelly semblant souvent bridés par l'univers très codé du base ball. Mais il y a là une une humanité qui fait souvent défaut aux autres screwball comedies (les frangins ont une vraie tendresse pour les gens qu'ils filment) et des personnages principaux qui tiennent la route. Sur un canevas pas vraiment original (en gros, comment concilier une monomanie aliénante et un engagement amoureux conséquent), Fever pitch déroule une romance sans trop de chichis (si on fait l'impasse sur un trio de copines un peu trop chick flick à mon goût) avec un joli climax amoureux(Ben fait griller des saucisses pour sa fiancée (Freud, retiens-moi)) et un final réjouissant (oh, Jack Kehler!) bien qu' un peu over the top. Quant à Drew, sans qui (soyons honnêtes) je n'aurai même pas eu l'idée de visionner ce film, elle est adorable, pétulante, girl next door en diable et ce n'est pas le moins important parfaitement juste et crédible (à quelques mimiques près).

Friday, March 06, 2009

Am I through with Drew ?

Drew Barrymore fait partie des quelques actrices américaines dont je traque la présence avec avidité. Petite, potelée, le nez en trompette, elle a beaucoup d'atouts dans son jeu. Pourtant, je suis régulièrement déçue par ses apparitions à l'écran. En fait, à part Donnie Darko (encore y tenait-elle un rôle secondaire), Everyone says I love you et Charlie's angels, je trouve sa carrière souvent décevante et ses prises de risque très limitées. J'aurai grand plaisir à la voir parader dans des comédies débridées . Elle a plus à voir à mon avis avec la loufoquerie des frères Farelly (elle eut été parfaite dans Me, Myself and Irene) ou le régressif décomplexé du clan Appatow qu'avec l'univers très flick chick de 50 first dates et surtout de Music and lyrics. Qu'a-t-elle été faire dans cette comédie sentimentale poussive où son rôle se limitait à servir la soupe à un Hugh Grant en roue libre ? Pas un second rôle savoureux (à la Rhys Infans dans Notting Hill), pas un moment qui ne soit attendu, convenu. Le film fait peine à voir. On reste malgré tout jusqu'au bout. Pour Drew (même si dans ce film, il nous a semblé (horreur!) que son débit vocal était aussi exaspérant que celui de Teri Hatcher dans DH). Et puis aussi pour Adam Schlesinger, le bassiste des Fountains of Wayne qui signe le score du film. Ce type excelle dans le pastiche. Il est aussi brillant ici (un subtil démarquage de Wham et de Duran Duran) qu'il le fut dans That thing you do. Sa pop synthétique et sucrée sauve le film du naufrage complet. Elle lui permet même un vrai instant de grâce, lorsque Drew, improvisée compositrice de lyrics, chantonne Way back into love avec Hugh Grant. Pas que ses prouesses vocales (elle chante pour de vrai et lui aussi (pas mal d'ailleurs!)) fassent grimper au plafond mais le mélange de douceur et de gaucherie qu'elle y met m'enlève temporairement tout sens critique.
5 minutes en apesanteur sur un film qui en compte 100, c'est pas bézef mais c'est toujours deux de plus que dans Never been kissed before (1999), autre nadir dans la filmographie de l'ex Gertie d'E.T. Et encore ces deux minutes-là ne lui sont-elles pas vraiment dues. Elle y est éxécrable en journaliste undercover dans une High School de Chicago (pas une once de crédibilité, des mimiques pour seul registre dramatique et une costumière à faire monter sur l'échaffaud). Non, le seul moment qui ne fait pas rougir de honte, c'est lorsque le sound designer se souvient de la trilogie teen movie de Hugues avec Molly Ringwald et nous balance en pleine prom night Please please please let me get what I want des Smiths (et oui, exactement comme dans Sixteen Candles). Et puis on ferme les yeux et on se souvient que les plus délectables teen movies américains tiraient leur force de B.O riches des heures glorieuses de la pop britannique (Pretty in Pink des Psychedelic Furs dans Pretty in pink, Don't you forget about me dans The Breakfast club) alors qu'ils auraient tout aussi bien pu s'abreuver au réservoir croupissant du hard FM contemporain.

Tuesday, December 16, 2008

Poitiers en décembre

Poitiers en décembre, c’est aussi sexy qu’Issoudun sous la pluie. Mais à Poitiers en décembre, il y a un chouette festival, les Rencontres Henri Langlois consacrés aux films de fin d’études, principalement des courts-métrages. Et pas à Issoudun. Bon, je vous sens moyennement emballé par la perspective d’ inaugurer (ou presque) le nouveau complexe culturel de la préfecture de la Vienne (le T.A.P jaune) avec des films réalisés par des étudiants polonais ou des plasticiens argentins. Et pourtant, le jeu en valait diablement la chandelle. D’abord, parce qu’on y fait des tas de rencontres. J’ai eu l’insigne honneur de manger une tartine de rillette (oui, je sais, la rillette, c’est pas poitevin) en face de Cécilia Conan, la réalisatrice de Grand âge, petite vertu. Je n’ai malheureusement pu voir son travail mais si son talent est aussi fascinant que son regard (il a pratiquement fallu m’évacuer), je lui prédis une grande carrière. Ensuite parce que je fus estomaqué par la qualité des courts proposés. La sélection avait du être drastique pour ce festival car ce que j’en vis (une dizaine sur soixante) était loin, très loin des clichés qu’on peut colporter sur le court de fin d’étude (en gros, complaisant, misérabiliste et autocentré). Je retiens en priorité un joli film initiatique (dieu sait pourtant qu’à Collège au cinéma, ils m’en ont fait souper des films initiatiques) polonais (Mon frère), le très beau Espalhadas pelo ar, délicieusement régressif (la fréquentation d’adolescentes de son immeuble fait comprendre à une jeune femme combien son compagnon l’ennuie) et puis surtout un petit bijou sud-coréen de badinage douloureux (magnifique montage alterné, et sublime actrice au nom à absolument retenir Ji-eun Oh), Twins.

Wednesday, May 21, 2008

To all the girls I've loved before


Combien de coups de foudre n’ai-je vécus que par écrans interposés, combien de films médiocres n’ai-je vus que pour contempler furtivement une silhouette chérie alors que tant de chefs d’œuvre me restaient inconnus, bref, combien d’actrices m’ont fait tourné chèvre ?

A l’origine, il y a un film ou même une simple séquence où un personnage de fiction devient l’incarnation même de l’autre désiré (la première fois, c’était sans doute Vic dans La boum(1980), soyons honnêtes), une séquence où on bafouille dans sa tête d’émotion (comme dans cette scène où Rosemary Cross(Olivia Williams) discute de livres avec Max Fischer ( J. Schwartzman) dans Rushmore). Un déclic se passe qui va entraîner des réactions en chaîne (consultation compulsive d’IMDB*, sommeil agité, recherche frénétique de clichés, traque de wallpapers à son effigie). Il s’agit ensuite de retrouver l’intensité de ce moment rare mais le plus souvent, cette quête s’avère vaine. C’est assez simple à comprendre. On aime passionnément une actrice dans un rôle et on refuse de la voir se plier à un autre univers. Pour moi, Geneviève Bujold, c’est Marie-Charlotte Pontalec dans L’incorrigible, Olivia Williams, c’est Rosemary Cross, Julie Warner, ce n’est que Lou dans Doc Hollywood. J ’ai toujours beaucoup de mal à me faire à l’idée que Geneviève Bujold ait pu tourner d’autres longs métrages. J’ai senti comme une trahison quand j’ai vu Kate Beckinsale dans Serendipity après avoir craqué pour elle elle dans Shooting fish. Shooting Fish, American Beauty (pour Thora Birch), etc., ce sont des films de cristallisation qui sont forcément suivis de déceptions. C’est le syndrôme never as good as the first time. Parfois malgré tout, on replonge. J’avais éprouvé un choc en voyant pour la première fois Ally dans Only the lonely en 1993-1994 puis elle m’était sortie de la tête mais par deux fois (The Breakfast Club vu en 2004 et Wargames, vu il y’a deux semaines), j’ai replongé. Les braises rougeoyaient encore.

Le point commun de tous ces films , c’est que ce sont rarement des films à Playlists et de ces actrices qu’elles font rarement la couverture de Studio ou de Vogue. Il est plus facile de s'approprier leurs filmographies que celles d'actrices au pedigree plus conséquent. Les Mal partis (France Dougnac), c’est à moi, pas Noting Hill. Si Ally Sheedy avait eu une carrière à la Julia Roberts après St Elmo’s fire, je ne chercherais peut-être pas autant à tout voir d’elle. De même, si Julia Roberts avait cessé de tourner après Mystic Pizza, je n’aurai peut-être pas soupiré aussi fort à la vue de son nom au générique d’Ocean’s Eleven.

Ce que m'écrit si justement et lucidement Christophe (décidément) en commentaire va dans le même sens : « C'est triste, toutes ces actrices qu'on a aimées en dépit de notre frustration face aux mauvais rôles, aux mauvais choix, aux carrières qui patinent.
Si ça se trouve, c'est peut-être précisément pour ça qu'elles sont mémorables - parce que la relation qu'on a avec elles est plus compliquée, elle est aussi plus intime. » Comme il dit vrai! Difficile de se sentir l’intime de Deneuve ou même de Scarlet Johansson alors qu’on est quasi certain que votre voisin de cantine ne vous disputera ni Maria Bello, ni Emilie Dequenne.

. * : On ne dira jamais assez la mal qu’a fait IMDB en métamorphosant des cinéphiles un peu sentimentaux mais inoffensifs en stalkers obsédés et insomniaques.