Beautiful loser
Pas mieux filmé qu'un téléfilm, avec des couleurs qui feraient passer les pubs "Hollywood Chewing gum" pour des trailers de Mulholland Drive, un scénario si prévisible qu'on devine chaque situation rien qu'en fermant les yeux et une muzak inane ( dieu sait que je suis pourtant un expert ) dont même Russ Meyer n'aurait pas voulu pour Megavixens, Sideways semblait mal barré pour allécher le populo en mal de sensations fortes cinéphiliques. D'autant plus que l'argument oenophile fait long feu lorsqu'on mate la couleur frelatée de la plupart des crus que se tapent les acteurs. Mais heureusement, il y'a Paul Giamatti. Déjà repéré dans Storytelling et American Splendor, le bougre assure le service après-vente à lui tout seul. A peine plus sexy que Robert Crumb, moins déplumé que votre serviteur, souvent plus déprimé que Woody Allen mais infiniment plus drôle que Droopy, il donne le la pour toutes les prestations de loser passées, présentes et à venir. Sempiternellement le nez dans ses chaussettes, une voix de fausset désaccordée et deux gros yeux de mérous sous Xanax, il est l'anti-héros que se cherchait le cinéma américain depuis Hollywood Endings. On rêve de le voir maintenant dirigé par un vrai bon ( Allen ? Les frères Coen ? Anderson ?) et non un anonyme tâcheron tout juste bon à diriger la troisième équipe sur K 2000.
A suivre...
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